En zone rurale, lorsqu’une maison ne peut être raccordée au tout-à-l’égout, l’installation d’un dispositif d’assainissement individuel devient indispensable ! C’est la fosse septique qui est la plus couramment installée.
Invisible, son enfouissement dans le jardin est une opération à la fois complexe et règlementée, qui requiert une étude technique et une autorisation en mairie.
Faire appel à un professionnel est donc la meilleure solution pour réussir son installation de fosse septique, sans risques pour l’environnement, ni pour la santé des résidents.
Fosse septique ou fosse toutes eaux ?
Bien que le terme « fosse septique » soit entré dans le langage courant, il est réducteur : il concerne uniquement les « eaux de vanne », provenant des sanitaires. Aujourd’hui, on n’installe plus de fosses septiques en France : elles sont remplacées par des fosses « toutes eaux ». Comme leur nom l’indique, elles traitent toutes les eaux usées de la maison, qu’elles proviennent des robinets, de la salle de bain ou des sanitaires.
Le fonctionnement de la fosse toutes eaux est exactement le même que celui de la fosse septique, c’est pourquoi on utilise souvent indistinctement les deux termes. Le principe est simple : les eaux usées de la maison sont d’abord acheminées dans une cuve, enfouie dans le jardin, où les déchets se décomposent par l’action des bactéries. Le reste du traitement est ensuite assuré par le sol du terrain, où les eaux s’écoulent via des canaux de drainage.
Attention, en aucun cas les eaux chargées ne doivent se mélanger avec les eaux grises, ce qui suppose la mise en place d’un puits d’infiltration.
Fosse septique : une installation à faire valider en mairie
Pour éviter la pollution des nappes phréatiques et des cours d’eau, l’installation de fosse septique est dûment règlementée. Que ce soit pour un enfouissement dans une maison neuve ou ancienne, vous devez solliciter une validation préalable du projet auprès du SPANC (Service Public de l’Assainissement Non Collectif).
Pour cela, rapprochez-vous de votre mairie : c’est elle qui centralise les demandes d’attestation au SPANC, ou qui vous dirigera vers l’antenne la plus proche. Votre professionnel de l’installation de fosse septique vous assistera dans la constitution de ce dossier, qui doit notamment certifier les critères suivants :
La surface réservée à l’assainissement est-elle suffisante ?
Vos cuves ont-elles une capacité adéquate à la taille de la maison ? Il faut compter au moins 3m² pour une petite maison de 5 pièces.
La topographie du terrain est-elle adaptée ? Cela dépend de la pente, de la proximité de nappes phréatiques et de la nature des sols.
Le terrain est-il situé en zone inondable ?
Pour valider tous les critères techniques, une étude de terrain est réalisée avant le début des travaux et coûte de 900 à 1200 € TTC. Votre spécialiste en installation de fosse septique peut éventuellement réaliser un carottage pour l’analyse du sol. Faire appel à un professionnel vous permet de bénéficier d’un accompagnement tout au long du projet, dès la constitution du dossier de validation.
Tarif d’une fosse septique : étudiez plusieurs devis !
Avant d’installer une fosse septique, il est courant de devoir neutraliser et déposer l’ancienne : selon la complexité de l’installation précédente, cela vous coutera entre 2 000 et 5 000 € pour la dépose de l’existant.
Si l’étude préalable obligatoire n’avait pas été faite, il faudra inclure le coût de cette dernière dans l’opération de pose de votre fosse septique : pour une étude pour de l’assainissement individuel, il faut prévoir un tarif moyen de 700 euros.
Enfin, le tarif des fosses septiques en PVC est d’environ 1100 euros et celui de fosses septiques en béton, autour de 1750 euros. À cela s’ajoute le prix de l’installation du système (canalisations, drainage, etc.) : comptez 7 000 à 10 000 euros pour l’installation complète de votre fosse septique.
Choix de l’emplacement : les distances de sécurité
Pour être validé par le SPANC, l’emplacement de votre fosse septique devra respecter certaines distances de sécurité. La cuve devra ainsi être positionnée, au minimum, à :
Enfin, la réglementation des systèmes d’assainissement non collectifs interdit le passage de véhicules au-dessus de la fosse septique et du système d’épandage, et aucuns végétaux (excepté du gazon) ne doit y pousser.