Depuis la crise sanitaire du coronavirus, l’immobilier suisse est en constante évolution. On remarque que le prix des locations et des achats d’appartements ou de maisons a fortement augmenté. Afin de saisir cet accroissement des prix, il est important de comprendre la géographie du marché immobilier suisse. En effet, le marché immobilier n’est pas le même d’un canton à l’autre, car ils ne présentent pas tous les mêmes avantages et inconvénients.
Le marché immobilier frontalier franco-suisse
Chaque jour, de nombreux Français passent la frontière afin d’aller travailler en Suisse. Par exemple, un canton comme Genève partage plus de 90 % de ses frontières avec la France. Grâce à cette forte activité, la demande en logement dans la région croît. Cependant, l’offre étant limitée, les prix de l’immobilier augmentent. Ce constat s’applique pour toutes les régions frontalières de Suisse. En effet, on retrouve la même situation pour Bâle-Ville, le canton de Vaud et Zurich. Ces bassins économiques attirent les travailleurs, mais ne proposent pas assez de logements comparés à la demande impliquant une flambée des tarifs. Le marché immobilier saturé, a pour conséquence le départ des Suisses vers la France où les prix sont plus abordables. D’ailleurs, on estime que 11 % des Suisses vivent en dehors du pays. Même si la Suisse attire les locataires grâce à la naissance de nombreux projets de construction, les prix ne cessent d’augmenter. On constate par exemple que dans la ville de Genève et dans les communes autour du lac Léman, les tarifs sont les plus élevés. Cela est dû à la proximité de la frontière avec la France, de l’aéroport de Genève-Cointrin et des organisations internationales. Afin que l’évolution des prix ralentisse, il faudra répondre à l’intensité de la croissance démographique en créant de nouveaux aménagements immobiliers.
Le marché immobilier dans le canton de Zoug
Lorsqu’on analyse la carte des prix immobiliers suisses, on remarque que le canton de Zoug est le plus cher du pays. Si on y considère un achat, une maison coûte en moyenne 14 425 CHF/m2 et un appartement revient à 14 295 CHF/m2. En comparaison, dans le canton voisin de Lucerne, le mètre carré d’une maison coûte 8011 CHF, tandis que celui d’un appartement coûte 8324 CHF. Cette différence est due au fait que le canton de Zoug détient le PIB le plus élevé de la Suisse. En effet, le PIB en 2018 était de 160 884 CHF par habitant. Donc, le canton se situe juste après Bâle-Ville qui possède un PIB de 203 967 CHF par habitant. Cependant, il se place également devant le canton de Genève dont le PIB est de 109 847 CHF en 2018. Cette région séduit grâce à ses avantages fiscaux, car l’impôt sur les bénéfices est de 4 % à 7 % selon le chiffre d’affaires. Ainsi, la zone attire les entreprises. Les nombreuses propositions d’emploi y amènent les habitants, saturant de cette façon le marché de l’immobilier suisse. Encore une fois, les prix augmentent, en raison de l’offre qui ne suit pas la demande.
La situation immobilière dans le reste de la Suisse
Les prix de l’immobilier ne font qu’augmenter en Suisse depuis 2020. Cependant, les critères de recherches des futures locataires ou acheteurs ont évolué. En effet, le télétravail s’est développé avec la crise sanitaire. Donc, les travailleurs s’éloignent de la ville au privilège des zones rurales plus calme. Cet exode permet d’observer une hausse légère et régulière des prix, même dans les zones un peu plus reculées. Avec ce changement d’habitude, on constate qu’à l’achat, une maison dans le canton de Berne coûte 6292 CHF/m2 et un appartement 6391 CHF/m2. Le prix de l’immobilier en Suisse dépend énormément de l’activité économique de la région. Plus elle se progresse, plus elle attire les habitants. Quand l’offre n’arrive pas à suivre la demande, les prix explosent. Néanmoins, la crise sanitaire a changé les habitudes de la population qui est de plus en plus tentée par les zones rurales. Ainsi, le marché immobilier se développe dans tout le pays.