La nouvelle d’aujourd’hui selon laquelle les commandes de logements neufs étaient en » hausse » de 16,3 % aurait dû faire hurler vos sirènes. Ce rebondissement à la hausse était mensuel, et non annuel. Tous les économistes sérieux de la planète auraient dû rire aux éclats en lisant les titres des médias. Les rédacteurs en chef adorent titrer sur un nouveau record, quel qu’il soit, et peu importe s’il s’agit d’un record qui fausse complètement l’histoire réelle. Après tout, les annonceurs sont heureux d’attirer les regards sur les pages. Et rien n’attire les regards sur les pages comme une sorte de record battu.
La vérité derrière les chiffres
En dépit de l’enthousiasme suscité par les gains mensuels, qu’ont montré les chiffres annuels, s’il vous plaît ? Une baisse de 10,6 % par rapport à avril 2006 pour le volume des ventes de logements neufs.
Cependant, il y a pire : cette baisse du volume des ventes a eu lieu EN CONTREPARTIE de la plus forte baisse des prix du logement d’une année sur l’autre depuis plus de 30 ans. Même une vente par les constructeurs de maisons n’a pas pu gonfler suffisamment le volume des ventes pour battre les niveaux de l’année précédente. Imaginez si la baisse des prix avait été plus modérée : nous aurions pu assister à une baisse de 25 % du volume des ventes d’une année sur l’autre, voire plus. J’ai lu plus d’un article aujourd’hui décrivant cela comme une bonne nouvelle évidente. Il y a effectivement une force surprenante dans le rapport – le volume des ventes a connu un fort rebond.
Toutefois, il est important de tenir compte du contexte : il a fallu que les prix plongent pour que cela se produise, et malgré le rebond mensuel, nous ne sommes toujours pas à portée de main des chiffres de ventes de l’année dernière.
En fait, ce rapport pourrait être quelque peu encourageant pour les défenseurs du logement, puisqu’il semble au moins montrer que le marché du logement n’a pas encore complètement touché le fond. Malgré le fait que si nous en avons certainement été proches en mars. Toute reprise des prêts hypothécaires et des logements commencera à prendre de l’ampleur bien plus tard cette année, à mon avis.